Clap ! – Episode 16 – The Crow

Clap ! – Episode 16 – The Crow

Le cinéma et ses légendes

Hey salut !

Eh bah t’es là ! Qu’est ce que je peux faire pour toi aujourd’hui ? Ah, tu viens de recevoir une place pour le HellFest et tu es très très loin de l’univers du hard rock, du punk gothique et t’aimerais bien ne pas passer pour un fan de tectonique sur le tard ? Je vais te parler d’un de mes films préféré, peut-être pas le meilleur film pour découvrir le hard rock mais avec une grosse dose de gothique à tendance mystique.

The Crow est sorti en 1994, réalisé par Alex Proyas avec Brandon Lee et Ernie Hudson.

Ce film, tiré de la série de comics The Crow créée par James O’Barr est devenu mythique bien malgré lui. Il met en scène un couple sauvagement assassiné la veille d’Halloween, communément appelée « La nuit du Diable ». Erik Draven, le rockeur, revient d’entre les morts, aidé par un corbeau aux pouvoirs mystiques, pour se venger et obtenir justice pour lui et sa défunte fiancée.

Du comics au film

L’auteur James O’Barr, a utilisé cette histoire pour évacuer sa colère contre le destin, un chauffard ivre ayant tué sa fiancée en perdant le contrôle de son véhicule à Detroit. Ses comics sont largement influencés par  l’imagerie gothique et le rock grunge. Son œuvre est d’une noirceur vertigineuse et totalement dépourvue d’humour. Il met en scène un monde noir, violent et triste.

Le film d’Alex Proyas respecte à la lettre l’univers de l’auteur et nous offre une vision tout en noir et rouge d’une ville consumée par les flammes et le chaos.

Un tournage sous les meilleurs auspices

Brandon Lee, fils du grand Bruce Lee et fan inconditionnel de la BD originale travaille avec le réalisateur pour aboutir à un scénario cohérent et un film grandiose. Il passe aussi de nombreuses heures avec James O’Barr afin de comprendre le personnage d’Eric Draven, ce vengeur de la nuit immortel et empli de colère et de rancune.

La production avance à grand pas, les acteurs sont choisis, Brandon Lee tient le rôle principal et le tournage commence. L’ambiance est sympathique malgré la noirceur du récit. L’équipe s’apprécie et le tournage se déroule dans la joie et la bonne humeur.

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Le dernier rôle de Brandon Lee

L’accident

Brandon Lee, connu pour son goût des plaisanteries passe son temps à tomber sous les balles à blanc en faisant semblant d’être réellement mort. Mais la plaisanterie est courte car dans la nuit du 31 mars 1993, lors d’une scène de fusillade, Brandon tombe et ne se relève pas. L’équipe de réalisation reste figée avant d’appeler les secours en catastrophe. L’acteur, touché à l’abdomen  meurt quelques minutes après son arrivée à l’hôpital à l’âge de 28 ans.

L’enquête révèlera  que l’arme utilisée pour le tournage avait été chargée quelques jours plus tôt avec des balles réelles. Il semblerait que lors du tournage de la scène de la fusillade, l’arme, bien que chargée cette fois ci avec des balles à blanc ait également contenu une balle réelle coincée dans le canon de l’arme.

The Crow - Alex Proyas (1994)
Le film devient légendaire…

La légende du film

Le tournage est à l’arrêt, l’équipe est sous le choc et c’est finalement la compagne de Brandon Lee, Lisa qui demande à ce que le film soit terminé. Alex Proyas accepte alors de finir la réalisation du film en l’honneur de son ami disparu.

A sa sortie, le film est un succès. L’aura de mystères qui entoure la mort de Brandon Lee encourageant sans doute les fans à se déplacer dans les salles obscures. Entre triades, conspirations et accidents, le destin tragique de l’acteur n’est pas sans rappeler le dernier film de son père, Bruce Lee, mort officiellement d’une réaction allergique douteuse à l’âge de 32 ans. Dans son dernier rôle, le père de Brandon interprétait justement un acteur mourant lors d’un tournage à cause d’une balle réelle confondue avec une balle à blanc. Il y a des coïncidences que le destin ne renierait pas…

Néanmoins, The Crow est à la hauteur de sa légende. Brandon Lee y  livre une interprétation excellente du personnage du rockeur vengeur. Le film est une réussite visuelle et scénaristique.  L’histoire bien que noir et violente recèle une grande part de beauté,  portée par la mélancolie des sentiments amoureux.

Et la fin ? Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants, et le second film The Crow le retour connu le même succès… Évidemment que non patate ! En revanche, il y a bien eu une série avec Mark Dacascos mais pour connaître la fin, comme d’habitude, il va te falloir attraper ta petite télécommande et aller jusqu’au bout du générique.

Marjorie Glenisson

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