Clap ! – Episode 15 – Robocop

Clap ! – Episode 15 – Robocop

Le petit frère de Terminator

Salut toi !

La science-fiction ce n’est pas vraiment ton truc mais en même temps tu aimerais vraiment comprendre tes amis, tes collègues quand ils abordent le sujet ? Je ne te promets pas de faire de miracle, ton cas semble un peu désespéré mais j’ai un petit film qui devrait t’aider à surmonter ton souci.

Robocop, un film de 1988 de Paul Verhoeven. Qui sait peut-être que tu deviendras fan de science-fiction avec ça… !

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50% homme, 50% machine, 100% flic

On va commencer par les bases, Robocop c’est un film culte. Tout commence par un policier qui chemin faisant rencontre des malfrats. Les truands par la vision alléchée d’un bel uniforme lui tiennent à peu près ce langage : Oh hé monsieur l’agent, vous avez l’air bien poli et bien courtois. Nous ne sommes que de paisibles citoyens, passez donc votre chemin. Le policier bien trop naïf se laissa attendrir…

Comment est né Robocop ?

Robocop c’est avant tout l’idée d’un certain Edward Neumeier, scénariste de son état qui, après avoir collaboré sur un autre grand classique de la science-fiction à savoir Blade Runner, décide d’étoffer son expérience de la robotique au cinéma.

Il présente son projet à plusieurs réalisateurs qui déclinerons plus ou moins gentiment l’invitation tel que David Cronenberg ou Jonathan Kaplan avant qu’un certain Paul Verhoeven ne vienne poser sa candidature. Le réalisateur est inconnu aux Etats-Unis mais à déjà tourné quelques bons films en Europe.

Neumeier fait également appel à la société de production Orion Pictures, indépendante à l’époque, pour produire le film. C’est cette même société qui, trois ans plus tôt, a produit Terminator, le “grand frère avoué” de RoboCop. Paul Verhoeven intégrera même un morceau de la bande originale du film de James Cameron dans une séquence de son oeuvre, assumant pleinement son influence et sa place de “petit frère”.

Les grands thèmes abordés

RoboCop est l’un des héros les plus célèbres des années 1980 et des années 1990. Le film tourne autour de grands thèmes comme l’ordre, la corruption et les excès que peuvent amener une politique sécuritaire.

Le film commence par un faux journal télévisé, dans lequel se succèdent, un montage d’images représentant un monde ultra-violent ; images auxquelles viennent s’intercaler sans aucune explication des plages de publicités. Dès le début, Paul Verhoeven met les choses au clair. L’européen fraîchement débarqué au pays de Terminator, entend ironiser sur les paradoxes de l’Amérique de Reagan.

Il choisit d’ailleurs la ville de Détroit comme décor à son film. Autrefois mégalopole économique de l’État du Michigan, fleuron de l’industrie automobile américaine et berceau du fordisme dans les années 20, cette ville est devenue à partir de la fin des années 60 un symbole du déclin de l’empire américain, avec la fuite des grands constructeurs de voitures.

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Paul Verhoeven apprend à Robocop comment tirer sur les méchants !

Mais c’est un homme ou une machine ?

Robocop c’est également un film sur la conscience et l’apport de la technologie dans la survie de l’espèce humaine. Robocop est avant tout une machine, pas un homme. Si la conscience humaine de l’homme qu’il a été revient petit à petit, il suffit d’une ligne de code dans son programme pour le mettre hors service. Paul Verhoeven ne répond à aucune question bien sûr, il se contente de poser le décor, de titiller la conscience de ses spectateurs et d’attendre que les cerveaux bouillonnent. C’est son truc, il fera la même chose avec Basic Instinct. Paul, ce n’est pas bien de laisser des questions en suspend comme ça… !

50% homme, 50% machine, 100% flic !

Affiche du film Robocop (1988)

Voilà, après j’aurais pu te parler de Blade Runner, de Star Wars, de Total Recall ou même de la Planète des Singes mais bon… Entre nous si je peux avoir l’occasion de me la raconter avec mon film préféré, pourquoi je me gênerais. Et puis, j’ai pas menti, tu devrais être plus à l’aise pour parler science-fiction avec tes potes maintenant. Sauf si tu ne regardes pas le film… Quoi ? Te raconter toute l’histoire ?… Attends-je réfléchis, je réfléchis… Non ! Pourquoi ? … On ne peut pas connaître un film sans l’avoir vu !

Marjorie Glenisson

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