Le space opéra ou encore le genre cinématographique méconnu capable de faire briller comme une super nova le plus inconnu des cinéastes ou d’envoyer le plus illustre aux confins de la voie lactée.
Eh oui, de tout les genres cinématographique, le space opéra est celui que les spectateurs connaissent le moins. Et pour cause, il s’agit d’un sous genre de la science fiction. Alors comment savoir que l’on regarde un space opéra et pas un autre film de science fiction ? Très simple : L’histoire se déroule à la fois dans l’espace et sur terre et est souvent imprégnée par un contexte géopolitique relativement complexe. Je sais, c’est assez compliqué, mais à ma décharge, on a déjà bien du mal à départager science fiction et fantastique alors les space opera…
Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine…
Jamais vu de space opera ? Mais si voyons, rappelez vous ce film sorti en 1977. Un petit film d’auteur très sympa intitulé La guerre des étoiles. Vous vous rappelez ? Ce film de George Lucas est à la base un space opera dont le succès a été si fulgurant, que le film est devenu une trilogie en 1983 avec la sortie du 3e opus Le retour du jedi, puis une deuxième trilogie dans les années 2000 et dont un septième opus vient d’être tourné. Maintenant reconnue comme l’un des plus grand et des plus complexe univers fantastique faisant le bonheur, des néophytes, des cinéphiles mais avant tout des geeks.
Dans l’espace, personne ne vous entendra crier
Et comment parler de space opéra sans citer un film tel qu’Alien ? Alien, LE film qui a fait faire des cauchemars à bon nombre de spectateurs, moi la première. Réalisé par Ridley Scott en 1979, le succès ne s’est pas fait attendre et a donné vie a trois autre films respectivement appelé Alien, le retour, réalisé par James Cameron en 1986, Alien 3, mis en scène par le grand David Fincher en 1992 et Alien Resurrection, étonnamment réalisé par Jean Pierre Jeunet en 1997. Comme quoi, les réalisateurs français sont aussi capables de réaliser de grands films.
Cette quadrilogie, malgré la peur viscérale qu’elle inspire aux spectateurs les plus aguerris, possède une particularité assez extraordinaire dans le monde du cinéma. Quatre films, quatre réalisateurs, un même monstre, une qualité de réalisation exemplaire et une histoire qui tient la route.
Chef d’œuvre ou flop, il n’y a pas de demi mesure avec ce registre. Battlestar Gallactika, Star trek, tout comme la science fiction, il est aisé de partir avec un scénario sympathique et d’arriver avec un film au mieux ennuyeux, au pire risible, et peu importe si le concept à marché à la télévision. Scénario inverse au passage pour Stargate où le film, médiocre, donna lieu à une série elle aussi à succès. Peut-être est ce pour ça que les films de space opera ne se comptent pas par centaine mais plutôt par dizaine.
Revenons à nos petits frenchies. Parmi les étoiles montantes du cinéma international, et en grand amateur de films spectaculaire, Luc Besson s’est essayé au space opéra et je dois reconnaître qu’il n’a pas trop mal réussi. Pour une fois. Mais ce n’est que mon avis. Qui n’engage que moi. C’est pas parce qu’on colle des taxis dans l’océan avec Scarlett Johansson ou qu’on plaque sur une affiche De Niro et Tommy Lee Jones que pour autant on est un grand réalisateur. Bankable tout au plus. Comme Mickey. Mais ce n’est encore une fois que mon point de vue. Bref, Le cinquième élément est un film à voir, plus pour Gary Oldman que pour Bruce Willis, n’en déplaise aux fans. A grand renfort d’action, d’humour à la française et de moyens hollywoodien, Luc ne se débrouille pas trop mal pour nous faire aimer le spectacle.
Voyage dans l’espace temps
Par la suite, beaucoup de réalisateurs ont voulu s’essayer au space opéra mais peu ont réussi. Jusqu’au jour ou Christopher Nolan après avoir réalisé une constellation de film sur le célébre homme chauve souris, et parcouru les rêves de DiCaprio telle une comète à travers les galaxies, jusqu’au jour où dis-je, Christopher Nolan s’est penché sur le sujet avec son frère Jonathan et où les deux compères, voir deux confrères se sont dit : « Space Opéra, Hmm, ça à l’air fun ça… » .
Très vite, un scénario voit le jour pendant que la presse désespère de trouver la moindre petite info sur le nouveau projet des Nolan. Pas une photo, pas une seule information ne filtrera jusqu’à la sortie du film. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir poser de vraie bonnes questions aux acteurs. Hélas, tenus par le secret, et tels des étoiles filantes en conférence de presse, ces derniers n’ont rien voulus donner aux journalistes.
On aurait pu avoir peur du vague synopsis et du titre donné quelques semaines avant la sortie du film. « Encore un film sur des astronautes », « depuis Gravity on ne voit que ça… » Eh bien non, Interstellar n’est pas qu’un film sur des astronautes, ni qu’un prétexte pour une débauche d’effet spéciaux ou un buzz savamment orchestré. C’est avant tout un film sur des humains, sur les relations père fille, sur l’abandon, le pardon, l’acceptation. Tout ce que je dirais de plus sur ce film, que je considère déjà comme un chef d’œuvre du septième art, c’est que vous pouvez encore foncer vers la salle de cinéma la plus proche et prendre votre place. Trois heures plus tard, soit un huitième d’une révolution terrestre, vous aurez des étoiles plein les yeux et le sentiment d’avoir vu un grand film.