Séries et cinéma, c’est qui le patron ?!

Séries et cinéma, c’est qui le patron ?!

Séries et cinéma, vaste sujet. On pourrait en parler pendant des heures sans pour autant avoir fait le tour de la question. Je ne vais pas vous écrire un roman hélas, alors je vais tâcher de faire rapide et concis.

Un peu d’histoire

Cinéma d’abord, cinéphilie oblige. Le cinéma est né en 1896 des Frères Lumières. Depuis il a connu des époques, des courants, quelques très bons acteurs, quelques réalisateurs de génie, des coups durs et des heures de gloire. Aussi surnommé le 7e art, le cinéma c’est plus qu’une invention, c’est la vision et l’écoute d’une histoire, d’une ambiance, d’un moment. La magie.

Les séries maintenant. Nées en 1936 au Royaume Unis, merci BBC, elles ont bien des formes. Soap, téléfilms, séries, des drames, des comédies, de la science fiction, du fantastique. Elles ont, elles aussi, connus bien des époques, bien des courants et bien des acteurs. Elles ne sont pas un art mais certaines sont dignes d’être élevées au rang de chef d’oeuvre. Bon d’accord… Pas toutes… Mais certaines quand même.

Certains producteurs ont essayés de mélangés séries et cinéma. De quelle manière ? Eh bien, la plupart du temps en prenant des vedettes du petit écran pour sortir le blockbuster de l’été. Ou alors en adaptant une série en film ou inversement. Mais soyons honnête, c’est rarement une réussite. Pourquoi ? Parce que si il est facile d’adapter un film en série, il est plus compliqué de faire de la série un film. Et aussi parce que les acteurs du petits écrans n’arrive presque jamais à migrer vers un écran un peu plus grand.

Adapter un film en série

En 2003, on a vu débarqué dans nos salles de cinéma adorées le célèbre Daredevil. Ben Affleck, l’acteur beau gosse en chef à l’époque et Jennifer Gardner, fraîchement débarqué de la série Alias. Pour faire vite, un navet, un échec, une défaite total du début à la fin. Si Ben Affleck pouvait jouer un super-héros ça se saurait. Et si Jennifer Gardner pouvait tourner dans autre chose que des séries on serait au courant aussi. En bref, c’était pas le film de l’année. La bonne nouvelle, c’est que la série télévisée Daredevil, exclusivité Netflix, est un succès. Scénario, choix des acteurs, décors, tout est excellent. Un bon exemple de film adapté en série.

Autre exemple : Stargate. Oui, je sais, j’en parle sans arrêt de ce film, et pourtant je le trouve très mauvais. Rassurez vous, je n’ai pas changé d’avis. Ce film est toujours un navet à mes yeux et le restera. Par contre, c’est un très bon exemple de mauvais film transformé en très bonne série. Stargate SG1 sortie en 1997 et terminée en 2007 après dix saisons de bons et loyaux services. En voilà une excellente série malgré un film… Assez moyens diront nous.

Encore un pour la route ? L’agence tous risques. Séries emblématique des années 80 ou une bande d’anciens militaire deviennent mercenaires pour la veuve et l’orphelin. Le film sortis en 2010 n’a pas eu le même succès. Échec commercial aux États Unis, le film s’ajoutera à la longue liste de films aussi vite vus, aussi vite oubliés.

En résumé, les séries dérivées d’un film, sont en grande majorité des réussites. L’inverse est-il vrai ?

Prendre une série et en faire un film

Bientôt, sur Netflix, vous pourrez regarder la série dérivée de Wet Hot American Summer, film américain de David Wain sorti en 2001. Petit film indépendant présenté au festival de Sundance, il retrace un mois de l’existence d’un groupe d’amis dans un camp de vacances du Maine. Un film américain comme on aime en voir, comédie, romance et drame se mêlant pour un film haut en couleur sur la jeunesse américaine. Excellent bien que méconnu du grand public. David Wain y tient à son film, c’est pourquoi il réalisera lui même la série dérivée pour les amateurs du petit écran. La série est attendue avec impatience de l’autre côté de l’atlantique.

J’aurais bien parler de Batman, mais la série de 1966, remplie d’humour fut un succès. Tout comme les différents films réalisés tout au long des années. Un petit bémol pour Batman et Robin. George Clooney a de la chance de pouvoir rire aussi facilement de lui même sinon je crains fort qu’il n’ai jamais pu se remettre du fiasco que fût ce film. Batman et Robin ou l’apothéose du navet cinématographique. Malgré ce petit écart de conduite. Batman était à la fois une bonne série et un bon film. Comme quoi tout peut arriver.

Les séries et le cinéma. Peut-être est ce la différence de format qui change tout. Un film dure en moyenne 2h, 4h pour le film le plus long de l’histoire. Une série dure en moyenne six ans. 42 ans pour la série la plus indestuctible qui soit, j’ai nommé Les feux de l’amour. Pas de doute, la différence est bien là. Un film vous engage pour la soirée, une série pour plusieurs mois. Pourtant, les séries ont de plus en plus de succès. Arrow, House of cards, Agents of Shield, Game of thrones, Supernatural… Et bien d’autres encore. Et de petites nouvelles commencent à émerger. Agent Carter, Daredevil, Gotham, The Musketeers. Toutes plus intéressantes les unes que les autres. Alors, pour celles que vous n’avez pas encore vus, je vous invite à commencer et vite !

Marjorie Glenisson