Le pulp ou plutôt les pulps, abréviation de « pulp magazines », étaient des publications peu coûteuses, très populaires aux États-Unis durant la première moitié du xxe siècle. Ces magazines publiaient principalement de la fiction, très souvent présentée comme la narration de faits réels et les thèmes abordés étaient très divers, allant de la romance au récit fantastique, en passant par les histoires de détective et la science-fiction. Les quelques pulps encore existant de nos jours sont, pour la majorité, orientés vers la science-fiction et le fantastique.
Le nom pulp vient du fait que ces magazines étaient imprimés sur du papier de mauvaise qualité, constitué de fibre de bois très grossière, wood pulp, par souci d’économie.
Bien que les pulps aient eu peu de succès en dehors des États-Unis, certains des personnages révélés par ces magazines ont acquis une très forte notoriété, comme Tarzan, Conan le Barbare ou encore Zorro.
Les pulps ont aussi compté dans leurs pages beaucoup d’auteurs incontournable comme Isaac Asimov, Ray Bradbury, Edgar Rice Burroughs, le « père » de Tarzan, ou encore Frank Herbert.
Aujourd’hui ce que l’on appelle le Pulp est donc bien issues de ces magazines, précurseurs des comics, ces BD consacrées aux super héros.
Qu’est qu’un film, une série, ou plus simplement un héros Pulp ?
Tout d’abord c’est un personnage, humain, dépourvu de superpouvoir, mais doté de capacités extraordinaires. Ensuite c’est une narration particulière, truffé d’humour et qui n’a pas peur de faire faire à ces héros toutes sortes d’exploits invraisemblables, exploits que le héros réalisera sans jamais faillir, voir sans même se décoiffer. Le pulp, si l’on veut vraiment en profiter se regarde, se lit au second degré.
Prenons quelques exemples. Zorro, un costume, pas de super pouvoir, mais cette capacité à terrasser en quelques coups d’épées les hommes du Sergent Garcia sans perdre son chapeau, accompagné par le fidèle Bernardo, second rôle muet qui n’a rien à envié au mime Marceau.
Voilà d’ailleurs deux autres caractéristique propres au genre, les seconds rôles, dont l’intérêt n’est autre que de prêter le flan aux scènes cocasses et de mettre en valeur le héros. Et le méchant, ennemi souvent récurrent de notre héros.
Deuxième exemple, Tarzan. Un pagne, pas de superpouvoir, mais une force une agilité et une proximité avec la nature qui lui permettent de triompher de tous les périls. En second rôle l’inénarrable Chita et la belle Jane. Oui, tout bon héros Pulp qui se respecte doit avoir sa princesse à défendre.
La liste des héros pulp d’hier et d’aujourd’hui peut alors être très longue. Mac Gyver, Rick O’Connell dans la trigolie « la momie », Benjamin Gates ou Lara Croft, les chasseurs de trésors, l’Agence tout risque, le Caméléon, l’équipe de Danny Ocean dans Ocean 11 et ses suites, les héros fantastique de série B, Xena la guerrière et Hercule. Même James Bond dans certaines adaptations cinématographiques revêt bien des caractéristiques du Pulp.
Son charme vient plus des codes communs partagés entre tous, des références communes, des blagues trop attendues, des scènes d’actions improbables et du brushing parfait des héros, que de la richesse des scénarios, de l’inventivité des situations ou de la profondeur des dialogues. Mais c’est le Pulp, divertissant et sans prétention, un peu comme cette émission ou du moins je l’espère !