Game of Thrones

Game of Thrones

«  Un professeur de mathématiques belge a trouvé une solution que devrait lui envier toute la profession. Ce dernier menacerait ses élèves à coup de spoilers en cas de chahut dans sa classe. Si l’un des étudiants a le malheur de faire le moindre bruit, le prof dévoilerait alors le nom des personnages morts dans la saison 4 de la série Game of Thrones. Saison dont la diffusion démarrera prochainement et issues des livres du même nom. Livres lus par le professeur mais pas par les élèves pourtant fan de la série. »

Cette histoire vraie qui a forcément fait hurler de rire ou de frayeur les aficionados de Game of Thrones, selon qu’ils aient ou non lu les livres dont s’inspirent la série, n’a pas du être bien comprise par un public ne connaissant pas l’œuvre de George Raymond Richard Martin.

Pour commencer, et vous donner quelques clés pour comprendre cette anecdote commençons par les spoilers.

L’acteur Peter Dinklage, interprétant Tyrion Lannister, qui est tout ouïe.

Spoilers, définitions (à faire lire à votre grand mère)

To spoil, signifie en matière de série, mais c’est adaptable à tous les récits ou anecdotes, gâcher le plaisir de la découverte de l’intrigue. C’est un peu comme raconter une chute avant la fin de la blague, ou ouvrir ses cadeaux avant noël.

Dans le cas de l’excellente série Game of Thrones, faire une émission « garantie avec le moins de spoilers possible » relève quasiment de l’impossible tant cette fresque médiévale-fantastique est bâtie sur le principe du Cliffangher.

Et oui, encore un principe à définir, après les intrigues à tiroir voici la définition à tiroir… On se croirait presque dans Inception, un rêve dans un rêve dans un rêve. Mais même si cela vous semble fastidieux, point d’inquiétude, c’est simplement pour vous mettre dans l’ambiance de la série à suspense.

Cliffangher donc, littéralement suspendu à la falaise. Tout simplement un principe scénaristique ayant pour but de placer le héros en situation délicate, sans donner la résolution de cette péripétie, ce qui procure bien entendu chez le pauvre spectateur que nous sommes l’envie irrépressible de découvrir la suite.

Et un portrait de famille, un !

Donc pour ne pas vous gâcher le  plaisir de la découverte de cette série mêlant le destin de 7 grandes familles pour la conquête du trône de Westeros, il convient donc de ne pas dévoiler trop d’éléments de l’intrigue. Et vous remarquerez j’espère comment je distille par périphrases de petits éléments de l’histoire.

Parce que oui, on va vous décrire en long en large et en travers les qualités de cet univers ou les hivers et les étés peuvent durer des années, mais s’il y a bien un défaut majeur concernant cette histoire incroyable aux personnages si nombreux et aux personnalités changeantes, dont on suit avec délices les combats intérieurs, les amours et les luttes fratricides, ces personnages issues de familles régnants sur de vastes territoires, aux châteaux, aux blasons et aux devises plus hautes en couleurs les unes que les autres, s’il y a bien un défaut majeurs disait-je, c’est bien d’utiliser des ressorts narratifs un peu répétitifs.

Oui, voyez vous, si la première périphrase intrigue, et que la deuxième surprend, nous sommes bien d’accord que la troisième fatigue et que la quatrième lasse.

Cersei Lannister, interprétée par Lena Headey

C’est un peu la même chose pour Game of Thrones, trop de suspense, trop de coups de théâtre peuvent parfois lasser. Entendez-moi bien, je crois que c’est la seule vraie critique que l’on puisse raisonnablement faire.

Les qualités maintenant. Le Trône de fer nous emmène dans un univers riche. Dense. Le rythme est effréné. Les personnages complexes. Le suspens omniprésent. Les coups de théâtre vous feront perdre la tête, et ce n’est pas Sean Bean, l’acteur jouant le rôle de Ned Stark aussi connu pour son interprétation de Boromir dans la trilogie du Seigneur des anneaux, qui dira le contraire. Le sexe et la violence assumée donnent une crédibilité à l’univers médiéval fantastique, genre à tort souvent réservé à la jeunesse.

Avec sans aucun doute beaucoup moins de brio que les créateurs du générique de la série, j’espère vous avoir fait découvrir en partie les rouages de ce phénomène.

N’oubliez pas,

« Winter is coming…« 

Feb

Test de description pour notre cher webdesigner ! En gage il devra absolument penser à me faire réécrire une description correcte !