Il n’y a pas longtemps, un nouveau DLC est sorti pour le jeu Darkest Dungeon : the Crimson Court. Je suis vite retombé dans l’enfer des donjons truffés d’ennemis tous plus mortels les uns que les autres, de salles remplies de trésors et de pièges, le tout avec un petit quatuor de héros plein de vices. Du coup, je me suis dis que si vous êtes passé à côté de ce jeu, vous avez manqué quelque chose : une expérience pour le moins singulière et tellement riche -de pleurs autant que de moments d’exaltation crades. Aussi je vais essayer de vous convaincre d’accorder de l’importance à cette œuvre vidéoludique et vous annoncez les 7 raisons -selon moi- pour lesquelles vous devriez vraiment jouer à Darkest Dungeon.
Nom : Darkest Dungeon
Type : RPG Tactique
Date de sortie : 19 janvier 2016
Prix : 23€
Développeur : Red Hook Studios
Langue : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Tchèque, Polonais, Portugais du Brésil, Russe, Italien
Maniable à la manette : Oui (pas recommandée)
PEGI : 16DLC : Darkest Dungeon : The Crimson Court (10€)
Raison n°1 : La voix du narrateur
« … of the Darkest Dungeon ». Après une petite intro pour le moins dramatique, la voix du narrateur résonne à vos oreilles et vous annonce une saga sombre et cruelle. Cette voix grave, limpide, qui accélère soudainement comme pour vous communiquer la peur inspirée par les ténèbres dans lesquels vous allez plonger. Une belle voix masculine gutturale. Une voix fataliste qui va hanter vos parties, et vous ne pourrez pas ne pas frémir à l’entendre vous annoncer « Death Blow », qui sonne comme la promesse d’une mort imminente et inévitable.
Raison n°2 : Dark, Dark, Dark
Personne ne vous conseillera ce jeu pour vous remonter le moral, ou alors il est vraiment temps pour vous de changer de conseiller. Darkest Dungeon vous place au cœur d’une intrigue horrifique dans un domaine malsain, avec des personnages qui le sont tous tout autant, y compris les PNJ (Personnages Non-Joueurs) qui vous « aident » dans votre périple. Dans ce jeu règne en maître incontestable la mort et tous les chemins qui y mènent. Les héros qui vont rejoindre l’équipe le font pour l’argent, le pouvoir, la gloire, la découverte de secrets impies, quand bien même la seule récompense possible d’une telle voie est la souffrance. Ici vous ne sauverez pas le monde… vous empêcherez juste des créatures infâmes de répandre la corruption et la mort au-delà des frontières du petit royaume dans lequel elles sont enfermées.
Raison n°3 : Un choix graphique parfait
Darkest Dungeon -comme son nom l’indique quelque peu- est un titre de Dark Fantasy (violence, horreur, pessimisme, nihilisme…), et le côté « Dark » est pour le moins prononcé. Il faut en effet avouer que les choix graphiques collent à cette ambiance dans une symbiose terrifiante. Des petits détails dans les décors qui rappellent sans cesse la mort, la maladie, la souffrance, au côté sombre des donjons à explorer, ou même la tristesse profonde qu’inspire la ville où séjourne notre équipe de héros : rien n’est joyeux. Les rares couleurs qui apparaissent dans le jeu sont agressives (le rouge du sang ou le blanc symbolisant souvent la mort ou la folie) ou maladives (les verts fluorescents de certaines horreurs ou les auras bleutées des fantômes). Quant à ce design très « bande-dessinée » des héros, des monstres et des diverses attaques, il se fond très bien à l’ambiance pesante de ce RPG tactique en tour par tour, dans lequel nul artifice visuel n’altère votre réflexion jusqu’au moment les plus critiques où il faut faire des choix ou bien lors des attaques.
Raison n°4 : Des héros imparfaits
Dark Fantasy oblige les héros proposés à la joueuse ou au joueur ne sont pas des modèles vertueux. Cleptomanes, sadiques, peureux, alcooliques, claustrophobes, déjantés, et autres personnages torturés se côtoient pour former une équipe… ou ce qui s’en rapproche le plus. Et la folie s’emparera souvent le l’esprit de vos héros. En effet les combats et autres évènements inattendus font augmenter une barre de stress présente sur chacun des personnages. Arrivé au bout de cette barre, le héros sombre souvent dans une crise bien préjudiciable à la suite de l’exploration. Cependant il arrive aussi qu’une épiphanie vienne frapper un membre stressé de votre escouade pour le transformer en véritable parangon de Héros, avec un grand H. Quant à la barre de stress, si elle arrive une seconde fois à sa fin… le personnage risque la crise cardiaque, tout simplement, et la mort du coup… définitive bien sûr.
Raison n°5 : P.M.T.
Si vous êtes un adepte des jeux de rôles (JDR), et notamment du célèbre Donjons et Dragons, vous trouverez dans ce jeu une très bonne proposition du PMT. PMT, mais qu’est-ce que c’est dirons certains. Il s’agit d’un raccourci pour définir l’exploration de donjons, ruines et autres lieux antiques où pullulent des monstres en tous genres : P pour Portes, M pour Monstres et T pour Trésors. En effet dans Darkest Dungeon vous allez passer de salle en salle, combattre des créatures et récolter des récompenses qui vont permettront de mieux vous équiper pour vos aventures futures. Le PMT est un genre typique du JDR particulièrement bien réalisé dans ce jeu où l’attrition progressive des personnages rend l’exploration ardue et délicate, mais aussi très gratifiante puisqu’un véritable petit magot vous attend à la fin de chaque mission réalisée.
Raison n°6 : Le frisson du danger
L’émotion. Voilà la véritable substance que recherche nombre de joueurs et de joueuses dans les jeux vidéo. Cette joie qui s’empare de nous dans les beaux moments d’un jeu, cette mélancolie qui nous touche à l’évocation du passé triste d’un personnage ou cette colère envers un méchant particulièrement cruel. Dans Darkest Dungeon, l’émotion qui vous envahira le plus souvent porte un nom : la peur. Pas celle générée par un chien qui brise soudain une fenêtre pour se retrouver nez-à-nez avec votre avatar virtuel, mais plutôt la peur de faire un mauvais choix, d’avancer dans le noir alors que votre raison vous dit de reculer, cette envie de prendre la fuite pour sauver vos héros. Une peur d’autant plus présent qu’elle est motivée par des enjeux importants. Arriver au bout d’une mission rapporte gros, mais surtout, échouer ici coûte cher. Vos héros seront affaiblis, vos ressources perdues, et toute votre exploration perdue. Alors, jusqu’où irez-vous ? Prendrez-vous la fuite dès qu’un héros menace de mourir au péril de rater un trésor convoité ? Ferez-vous marche-arrière alors qu’il ne reste qu’un unique affrontement pour réussir, mais que vous n’avez plus aucune ressource en votre possession ? Suivrez-vous votre raison au risque de ne rien empocher ou affronterez-vous de grands dangers pour le prestige et la fortune ?
Raison n°7 : A vaincre sans péril on triomphe sans gloire
Darkest Dungeon est un jeu difficile, parfois injuste, mais terriblement prenant. Chaque aventure sera frappée du sceau de situations désespérées qui tournent miraculeusement à la victoire ou de défaite écrasante alors que tous les astres étaient orientés pour vous ouvrir une voie royale vers les sommets. Darkest Dungeon fait partie de ces jeux qui ne peuvent vous laisser indifférent. Vous pourrez facilement le détester pour toutes les raisons évoquées précédemment, mais si vous accrochez, il y a fort à parier que vous passerez de nombreuses heures à explorer les donjons piégés et combattre des horreurs innommables.
Lien Steam : http://store.steampowered.com/app/262060/Darkest_Dungeon/?l=french
Lien GoG : https://www.gog.com/game/darkest_dungeon
Aussi disponible sur PS4 et PS Vita.